Rusty, né en 2022 dans une grange, avait intégré la communauté griféline à l'âge de trois mois. Le groupe se composait alors de chats âgés et de jeunes adultes. Rusty était demeuré très réservé vis à vis de ses congénères , et encore davantage vis à vis de moi, n'acceptant de rentrer qu'au prix de ruses et manoeuvres qui ne me satisfaisaient guère, car je ne voyais pas se développer chez lui de goût pour sa nouvelle vie. Ainsi cohabitions-nous. Ainsi nous jaugions-nous. 

Jusqu'à ce jour de 2024 où Verdi et Virgile, nés dans la rue,  emménagèrent :

Ils restèrent comme il se doit confinés, jusqu'à ce qu'ils aient bien pris leurs repères, et que la petite intervention de rigueur soit opérée. À quelques feulements près, les résidents les acceptèrent  rapidement, leur signifiant clairement les règles hiérarchiques applicables à tous nouveaux venus. Les séniors, Chanel, Grisabelle et Charly ne manifestèrent ni gêne ni d'intérêt. Ils nous ont malheureusement quittés depuis, emportant avec eux de longues années de partage.

Durant ce confinement, des liens se tissèrent entre Rusty et les deux V. comme je les appelle. Et  j'observais plus particulièrement de longues séances de jeux et parades entre Rusty et Verdi (au premier plan). Virgile, plus calme, jouant seul ou avec son frère, ou encore avec moi.

L'arrivée des beaux jours imposa l'ouverture des fenêtre, la fin du confinement et la découverte des extérieurs. Très difficile d'empêcher les ainés monte-en-l'air Moka et Arsène et Rusty, de renseigner leurs cadets aux diverses possibilités d'évasion. 

Si la complicité me plait, ce n'est pas ce que je préfère... J'éprouve cependant une très grande fierté à voir Rusty rentrer de son plein gré, et réclamer sa pitance. Pour lui, finie l'angoisse, fini l'ennui! En effet, un chaton n'est-il pas un des meilleurs remèdes au mal-être pour un chat? =^..^=

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