[GRIF' Abrite] Où es-tu, Matou? Je me languis de toi...
Où es-tu? Cette photo, comme posée de toi, dis-moi qu'elle ne sera pas la dernière. Elle remonte au treize septembre dernier. Vendredi treize... S'il te plait, reviens me prouver que je m'inquiète à tort...
Notre histoire a débuté en été 2023. Tu présentais au cou une énorme plaie, une sorte de large collier de chair inflammatoire et purulente. À vif. Rouge sang. Comme tu avais dû en fuir des regards et propos de rejet, de dégoût! Je t'ai repéré. Je t'ai parlé. Je t'ai prénommé Matou. Tu m'as fait l'honneur d'accepter ce prénom. Je t'ai soigné à pâtée distante , puis centimètre par centimètre rapprochée. Tu as ainsi repris connaissance des avantages inhérents à l'apprivoisement. Un soir, en miaulant pour réclamer ton repas, tu as validé mes suppositions : Tu avais bien été chat de maison. Puis le contrat avait été rompu. Faute de soin de cette plaie hideuse. Tu étais devenu chat dégoûtant, chat qui se débrouille, chat vagabond.
Au bout d'une année de soins attentifs et acceptés, tu as guéri. Ton cou a retrouvé sa fourrure légitime. Matin et soir, nous avions rendez-vous à la fenêtre du grenier. Des fois tu y dormais. Tu m'avais apprivoisée. Toi, tu restais encore un peu sur tes gardes de chat. C'était émouvant.
Tu mangeais puis repartais :
Je te disais : "Sois prudent!"
Je te disais : "À demain!"
Jusqu'au vendredi treize septembre. Tu me manques. Où es-tu? Ayant retrouvé l'intégrité de ta belle apparence, peut-être as-tu pu t'installer et te faire accepter dans une nouvelle maison? Ou bien es-tu parti tenter une dernière expédition avant l'hiver? Chaque jour je lève les yeux, espérant t'apercevoir là-haut en patiente attente... Espérant pouvoir annoncer à ta marraine Béatrice la bonne nouvelle de ton retour.
Je m'interdis les mauvaises pensées.
Nous nous reverrons. Pas vrai?
=^..^=artine
[GRIF' Abrite] Charly revient de loin...
Après un séjour de quarante-huit heures en clinique et le bon suivi des soins prescrits, Charly semble bien apprécier sa convalescence. Il va beaucoup mieux comme en témoigne le comparatif des deux photos ci-dessous prises à quinze jours d'intervalle. Merci à toute l'équipe vétérinaire si bienveillante.
Sur l'image qui suit, on peut voir Galipette, le malheureux petit chat de grange écrasé par un tracteur début septembre...
Galipette bénéficiait des dons réguliers de sa généreuse marraine, Emmanuelle N, dons qu'il partageait avec ses copains d'errance. C'est donc la cagnotte de Galipette qui a participé à la prise en charge des soins de Charly. Un mal pour un bien...
C'est comme ça qu'on s'entraide chez les fiers Grifélins.
Merci à nos précieuses marraines qui se reconnaîtront.
Et pourquoi ne pas les rejoindre?
MartineGrifélins
[GRIF' En Peine] Réduit en bouillie par un tracteur...
Sans intention de le faire? J'en doute...
Sans intention plutôt, de ne pas le faire, non?
Aplati par un énorme roue, comme l'avait été mon frère Tristan, et comme l'avait été Poupette il y a peu. Et tant d'autres aussitôt déblayés. Au même endroit exactement... La question se pose, de l'intention de ou... de ne pas le faire. Vraiment. Écrasé comme une vulgaire motte de terre. Mais une motte de terre qui saigne, souffre et crie. Écrasé. À la légère. Au strict mépris de la peine de nos protectrices, ainsi que de celle de nos marraines, ces personnes qui oeuvrent gratuitement à l'intérêt général. Au nôtre, et à celui des édiles et villageois indifférents. Hier, je suis mort, mais moi, humble petit chat, je sais bien qui me pleure, et qui prendra soin de mes copains de rue et de grange.
Galipette et =^..^=artine
[GRIF' En Peine] C'était ma dernière vie... Grisabelle.
La première dans le ventre de ma mère, un reine très certainement, eu égard à la splendide fourrure qu'elle m'a léguée.
La deuxième auprès de la personne qui m'a faite stériliser et identifier, comme on se doit de faire pour toute adoption respectueuse.
La troisième, celle de la séparation et de mon placement en vitrine de "leboncoin", pas si bon que ça, et sans mes papiers.
La quatrième, celle du dévolu impulsif jeté dur moi, très vite suivi de négligence. Le stress m'avait alors dénudée de tous mes poils.
La cinquième m'a vue diriger mes pas vers la merveilleuse Isabelle dont les soins et l'amour m'ont rendu ma beauté.
La sixième, le grand âge venant me menait au gré de mes fugues sur la route au mille dangers. Alors...
La septième a été celle de mon adhésion de deux années au refuge sécurisé Grifélins, et m'a apporté une sérénité bien méritée. J'ai immédiatement fait preuve d'autorité vis à vis de mes colocataires jeunes et âgés. j'ai élu domicile sur un long meuble resto-couchette, à hauteur d'humaine.
À la suite d'un coup de mou, j'ai bénéficié, l'été passé, de soins hospitaliers :
Et même, il y a peu, d'un toilettage radical à la lionne, assorti d'un bilan sanguin aux résultats pourtant top!
Malheureusement, on ne se doutait pas alors de l'envahissement de mon ventre par l'immonde alien alias cancer. Je n'ai plus ni mangé ni bu et suis parti ce matin sous la caresse d'une piqure d'amour dans le coeur.
À celles et ceux qui ont jalonné mes vies, à ma marraine Dolorès, je dis : "Ne pleurez pas!" Mes vies ont été belles et pleines, pas vrai?
Grisabelle et =^..^=artine
[GRIF' Abrite] Merci à nos marraines si précieuses!
L'IMAGE NE PARLE-T-ELLE PAS D'ELLE MÊME? LES MARRAINES SONT NOTRE SOURCE VIVE. SANS ELLES, COMMENT TROUVER L'ÉNERGIE POUR CONTINUER NOTRE CHEMIN DE PROTECTION, SOINS ET STÉRILISATIONS, FACE À LA DÉMESURE DE LA DEMANDE... QUI POUR LES REJOINDRE? PEUT-ÊTRE TOI?
=^..^=